Le premier congrès de l’Union des Industriels pour la Valorisation du Chanvre (UIVEC) vient de se terminer à Paris. Le développement de la filière chanvre a, sans surprise, été au centre des conférences. Retour sur les thématiques abordées et notamment sur cette possibilité de voir un label français du chanvre – CBD voir le jour dans un futur proche.
L’Union des Industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC) , c’est quoi ?
Composé d’environ 30 membres, l’UIVEC est un syndicat professionnel qui a vu le jour en février 2021. Cette structure regroupe les acteurs économiques et industriels intéressés par l’exploitation de chanvre légal.
L’idée est de pouvoir regrouper toutes les figures intervenant dans la filière au sein d’une même structure : producteurs, transformateurs, distributeurs, laboratoires d’analyses…
L’objectif du syndicat est de défendre et encadrer la filière des produits contenant des extraits de chanvre en France, et ses multiples usages (denrées alimentaires, cosmétiques, alimentation animale…).
Premier congrès en novembre 2022
Dans l’impossibilité de s’organiser pour cause de pandémie mondiale, le premier congrès de la structure a pu enfin avoir lieu en ce mois de novembre.
Cette réunion pionnière est arrivée à point nommé dans un contexte de mutation constante pour le secteur dont les réglementations autour du cannabidiol et du chanvre ne cessent d’évoluer dans le monde.
La révision de la réglementation du CBD en France est au cœur des actions de l’UIVEC et cela a bien sûr été le cas durant la série de réunions parisiennes. Ces préoccupations réglementaires se sont caractérisées par deux grandes thématiques.
Label français du chanvre CBD en vue ?
L’une des grandes mesures commentées durant le colloque est la volonté de créer un label français du chanvre CBD afin de renforcer la filière. Le projet serait en cours avec l’Afnor (Association Française de Normalisation)
Selon les membres de l’UIVEC, entre 300 et 500 hectares de chanvre ont été récoltés pour les fleurs cette année. Mais, face à l’incertitude réglementaire des producteurs, symbolisée, notamment, par l’arrêté de décembre 2021, et les prix du marché étasunien 3 à 4 fois moins chers, toute la récolte n’a pas encore été commercialisée.
D’où l’idée de créer un label afin de mieux se protéger dans un contexte aussi instable et de plus en plus concurrentiel.
CBD : nouvel ingrédient de l’alimentation française ?
À l’instar du flou généralisé autour du cannabidiol en France, le CBD dans l’alimentation jouit aussi d’un énorme manque de réglementation. Même s’il n’est pas autorisé par les lois européennes, le marché du CBD alimentaire français représenterait 300 M € en 2022.
C’est pourquoi le syndicat est en négociation avec l’administration française pour valider la commercialisation du CBD comme ingrédient de l’alimentation. Le projet pourrait être dynamisé par la récente résolution en faveur du développement de la filière chanvre par le Sénat.
Les missions de l’UIVEC
Les actions de l’UIVEC se déclinent en trois grandes thématiques :
- Développer et encadrer le marché des extraits de chanvre en France tout en garantissant la qualité des produits pour les consommateurs
- Défendre les intérêts économiques des acteurs économiques et industriels du secteur
- Stimuler et renforcer l’écosystème des acteurs du secteur des extraits de chanvre en France